Ouillade 15 Aout 2023

Côte Vermeille/ Association Port-Vendres et Port-Vendrais : “Des photographies retrouvées montrent des vestiges qui pourraient appartenir au temple de Portus Veneris”

par ADMINLUC le Août 15, 2023 • 21 h 30 min

 

(Communiqué)

 

“Port-Vendres : des photographies retrouvées montrent des vestiges qui pourraient appartenir au temple de Portus Veneris
(Association Port-Vendres et Port-Vendrais)

 

Le communiqué des associations du 24 mai 2023 diffusé dans L’Ouillade avait révélé une importante falsification et un montage visant à nier la nature antique des blocs découverts en de multiples endroits dans le port de Port-Vendres – dans le tas issu du déroctage en 2019 et 2022 et en mer en 2020 et 2022.

Le 19 novembre 2019, le chef des archéologues du Département66 affirmait dans un rapport que tous ces blocs étaient modernes et issus du dynamitage allemand de 1944, enfouis secondairement par les travaux de démolition du fort de Vauban en 1949.

Or ces travaux de création du port de commerce, avec translation de la Tour de l’Horloge, sont situés entre 1928 et 1933 comme l’ouvrage de Bernard Bernadac, sorti en avril 2023, « Port-Vendres au fil du temps » le démontre – si besoin était – par des clichés parfaitement datés. Ces images et des documents d’archives ont été analysés, ils révèlent que ces travaux consistant à combler une partie du port ont mobilisé au moins 100 000 tonnes de schistes.

La surprise des démolisseurs a été de faire apparaitre sous leurs pioches, essentiellement sous le fort de Vauban et à sa périphérie, des dizaines, voire des centaines de blocs taillés de nature calcaire, peut-être de marbre pour certains.

De gros volumes de fragments architecturaux en béton romain caractéristique permettent de dater ce « champ de ruines » de l’époque romaine (cliché 1 – ouvrir le lien ci-dessous). Des fragments de chapiteaux, de linteaux et de colonnes évoquent un vaste édifice destiné au culte. Le tronçon d’une colonne monumentale de section polygonale évoque évidemment le temple antique de Portus Veneris. Il est à remarquer que le tronçon est numéroté d’un grand chiffre 3, ce qui pourrait être un signe de repérage apposé par un archéologue (cliché 2), qui aurait été missionné par les militaires pour suivre les travaux dans un port qui leur appartenait. Ce qui expliquerait que cette découverte n’ait jamais été diffusée.

On voit également sous un autre angle des travaux précoces – vers 1928/1929 – d’attaque du versant ouest de la colline insulaire. Sur le quai de la République – qui existe depuis le début du 19e siècle et non depuis 1949 comme le dit l’expert archéologue – on voit ce qui semble être un vestige d’escalier avec de grands blocs en place ou détachés ainsi que les blocs mal équarris typiques de fondations (cliché 3). C’est très exactement au pied du quai que les blocs similaires furent extraits par hasard en 2019 (…).

Les clichés montrent le processus technique de cette opération qui dura plus de cinq ans. De petits wagonnets basculants répartissaient les débris autour de l’île et plus particulièrement vers la partie sud de l’anse des Tamarins occupée aujourd’hui par le quai Dezoums. Les plus grosses pièces semblent avoir été basculées dans le port en fin de travaux en 1933.

Ces données nouvelles prouvent que des centaines de tonnes de matériaux exogènes de constitution minéralogique diversifiée ont été sorties de terre dans les années 1928-1933. Le travail de recherche lié à la Presqu’île, fait par les associations, aurait dû intéresser le Préfet de Région, en particulier au moment du déroctage de 2019 qui concernait le socle et les vestiges liés à la Presqu’ile, site terrestre. Des textes antérieurs, qui seront rendus publics ultérieurement, montrent aussi que le Ministère de la Culture a été attributaire de clichés révélant des vestiges terrestres dont des marbres sculptés.

Ainsi pour justifier le 3e quai et absoudre les fautes ministérielles, les services de l’Etat ont été défaillants (…). Le rapport des archéologues est un faux avéré par ces clichés : la thèse de blocs allemands et de travaux portuaires en 1949 au lieu de 1928/1933 est une falsification incontestable. Il est très étonnant que le Parquet de Perpignan qui a enregistré plusieurs plaintes et ces nouvelles preuves « détourne le regard » au lieu de condamner les faussaires. Faudra-t-il s’adresser à L’Europe ou à l’ONU pour faire cesser ce scandale international ?

N.B. Une exposition « Archéo Veneris » se tient à Port-Vendres jusqu’au 23 septembre 2023, elle présente des vestiges sortis du port par les archéologues avant 2004 dont des « fragments de corniche » ayant appartenu à un temple romain. Cette pièce a été datée du 1er s. ; comme elle a été trouvée à environ 120 mètres du bord de l’ancien fort Vauban, les experts des associations pensent qu’elle a pu appartenir au temple de Vénus.

 

Sources, travaux et collaborations de : Jean Claude Bisconte, Bernard Bernadac, Jean Pierre Gayraud, Marie Christine Candellé-Gardenq, Gérard Saurel, Michel Rieu, Pierre Content.

Lien de l’article ici

Communiqués
Articles de presse
Recours