Villeneuve de la Raho (Pyrénées-Orientales)

La saga du golf doit prendre fin

Le 18 juillet 2006, par délégation du préfet, la secrétaire générale Anne Gaëlle BAUDOUIN autorisait la construction de travaux et ouvrages en vue de la création du complexe golfique dit « Château de Richemont » sur la commune de VILLENEUVE de la RAHO, prévoyant deux parcours de golf, deux zones d’habitation sur 26 ha, hôtel etc.

Cette autorisation met en péril une des zones humides les plus riches du département des Pyrénées-Orientales, notamment au niveau floristique avec la présence de la Salicaire à trois bractées et  de l’Euphorbe de Terracine. 

La fédération FRENE saisissait le tribunal administratif de Montpellier.

Après deux années d’instruction, par délégation du préfet, le secrétaire général Gilles PRIETO écrivait au tribunal « que l’aménageur M. CARBONNEL a publiquement fait savoir qu’il abandonnait le projet ».

Le 28 décembre 2023, par délégation du préfet, le secrétaire général Yohann MARCON prorogeait la déclaration d’utilité publique pour la création d’une ZAC golfique au lieu-dit « Els Rocs et Els Estagnots » au bénéfice du groupe Belin Promotion.prévoyant un golf de 63 ha et une zone urbaine pour 600 logements.

La fédération FRENE et l’association « En Commun 66 » ont saisi le tribunal administratif de Montpellier pour l’annulation de cette décision et ont obtenu, vue l’urgence, une audience en référé le 21 mars afin de faire suspendre cet acte politique qui nie les réalités du territoire face à la sécheresse et au réchauffement climatique ;

Verra-t-on se constituer une Zone à Défendre (ZAD) allant de la mouvance des « Soulèvements de la Terre »  au parti Macroniste « Horizons » d’Édouard Philippe ? Les 18 trous du golf ne doivent pas cacher la forêt des 30 ha d’immobilier associés qui expliquent la véritable addiction de la municipalité et de certains protagonistes à ce projet d’un autre temps. 

Les associations de FRENE 66 et d’En Commun souhaitent que prochainement la lancinante saga du golf de Villeneuve-de-la-Raho se termine par une nouvelle écriture de M. le secrétaire général de la préfecture annonçant au tribunal que l’aménageur abandonne le projet.